L'enjeu d'une mobilité plus propre est désormais mondial et sa nécessité est partagée par tous
#72 - Octobre 2017
Édito
L'enjeu d'une mobilité plus propre est désormais mondial et sa nécessité est partagée par tous
Thierry Archambault, Président-Délégué de la CSIAM
De nombreuses pistes sont explorées par les constructeurs - qu'ils soient constructeurs de motos, de camions, de bus, de cars ou de voitures - pour baisser les émissions polluantes et le rejet de gaz à effet de serre des véhicules.
D'énormes progrès ont été réalisés depuis le Grenelle de l'environnement (2007), progrès qu'il convient de saluer car il s'agit là de succès collectifs majeurs obtenus en 10 ans ce qui est très rapide dans l'industrie. Mais il faut aller plus loin, il s'agit idéalement d'atteindre une mobilité à zéro émissions polluantes.
Parmi les nombreuses pistes travaillées, certaines d'entre elles sont des technologies de rupture qui supposent de mobiliser des montants de capitaux très élevés et qui impliquent un grand nombre de décideurs, au-delà des constructeurs eux-mêmes. L'hydrogène en fait partie, elle est présentée par beaucoup aujourd'hui comme la solution à atteindre dans les années qui viennent. A ce jour cette technologie est encore trop chère pour être massivement proposée sur le marché des véhicules, mais d'ores et déjà des véhicules roulent avec succès à l'hydrogène. Une massification de la production de ces véhicules serait à même de faire baisser considérablement les coûts.
L'enjeu immédiat qui se pose est celui du développement d'un réseau de stations de distribution offrant un maillage opérationnel du territoire. Des Etats puissants comme notamment l'Allemagne ou la Californie s'engagent fortement dans la réalisation d'infrastructures lourdes avec de nombreux investissements, l'Europe à travers le projet H2REF soutient le développement d'une nouvelle génération de stations de distribution d'hydrogène.
Thierry Archambault Président-Délégué CSIAM (Chambre Syndicale Internationale de l'Automobile et du Motocycle)