Officialisant en préambule le nouveau nom de l’association et sa nouvelle identité visuelle, France Hydrogène a proposé une AG virtuelle avec un programme axé sur le déploiement structuré de la filière H2.
Pour passer à l’échelle, il faut des hubs de production d’hydrogène décarboné. Un exemple a été donné avec le projet de Qair-Premier Elément sur le site de Port-la-Nouvelle (Aude). Dans le cadre de la société Hyd’Occd’, créée avec l’AREC Occitanie, l’objectif en 2023 est d’avoir une capacité de 6000 t/an d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau (50 MW à terme) alimentée en électricité verte d'origine régionale. Celle-ci permettra de répondre aux usages en matière de mobilités lourdes (maritime, terrestre, fluvial, ferroviaire), d'industrie et de génération d’électricité. Il a été question également d’écosystèmes, à travers le déploiement de bus H2 au sein de la métropole de Montpellier, ou encore des plateformes aéroportuaires. A ce sujet Airbus a évoqué une production d’hydrogène liquide qui pouvait ensuite répondre à plusieurs usages, de la mobilité (avions, véhicules de l’aéroport, logistique, mobilité terrestre) à l’industrie, en passant par le chauffage et le stockage d’énergie. Pour sa part, ArianeGroup souhaite transposer sa maîtrise de l’hydrogène liquide, en coopération avec ENGIE pour justement adresser les écosystèmes aéroportuaires et portuaires.
Les applications stationnaires reposent aussi sur des écosystèmes. Cela a été montré par Storengy, avec des projets basés sur des cavités salines tels que HyGreen Provence à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et Hypster en région AURA, ou en reconvertissant des centrales à charbon comme dans le projet Emil’Hy à Saint-Avold (Moselle). Un autre exemple de diversification a été présenté par Schlumberger qui a évoqué le projet GENVIA (voir plus loin dans les actus France) à Béziers (Hérault) pour produire de l’hydrogène sur le site d’une usine spécialisée à la base dans les équipements pour les filières pétrole et gaz. GRTGaz, qui est impliqué dans un projet transfrontalier avec le Luxembourg et l’Allemagne (MosaHYc), a évoqué pour sa part l’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel.
Du côté des industriels, les briques sont présentes. Helion Hydrogen Power (une marque d’Areva stockage d’énergie) est par exemple capable de fournir des piles de forte puissance. La France compte aussi un constructeur de bus avec Safra, qui revendique une technologie nationale avec les piles de Symbio. On assiste à une montée en puissance des acteurs par l’arrivée de nouveaux actionnaires (Chart Industries et Technip FMC chez McPhy, Bouygues Energie chez Powidian). Faut-il aller plus loin pour faire naître des champions de taille européenne ?
Tout comme l'Airbus des batteries, l'hydrogène devrait être inclus également dans les projets d'intérêt commun (IPCEI en anglais). Si le sujet a été évoqué en Allemagne (voir les actualités internationales), le sujet a été abordé par le directeur de projets Equipements de l'Energie au sein de la DGE (Direction Générale des Entreprises) au sein du ministère de l'Economie. Olivier Marfaing a rappelé qu'une réunion avait été organisée par l'Elysée en octobre dernier pour lancer une coopération franco-allemande sur l'hydrogène. Celle-ci concernerait trois domaines : les électrolyseurs, l'intégration d'hydrogène dans les sites industriels et les technologies dans la mobilité lourde. L'objectif de la France est d'initier une première vague de projets dès le premier trimestre 2021, de les notifier en mai prochain à l'Union Européenne et d'obtenir une décision en novembre sur les aides. Il y a donc bien des discussions qui se poursuivent avec l'Allemagne pour que l'hydrogène devienne un projet d'intérêt commun au sein de l'Europe.
A ce propos, une initiative est portée par la France. Il s'agit du projet Rainbow Unhycorn (un jeu de mots avec la licorne aux couleurs de l'arc-en-ciel). Comme l'a souligné Jean-Luc Brossard, responsable de la R&D au sein de la PFA (Plateforme de la Filière Automobile), et qui intervenait au nom du CSF (Comité Stratégie de Filière) Automobile, il faut expérimenter à grande échelle et non plus avec de simples flottes captives. C'est à cette condition que l'on pourra lever les trois grands verrous que sont le coût des équipements (piles et réservoirs), le manque d'infrastructures et la disponibilité d'hydrogène vert. L'ambition du projet Rainbow Unhycorn est de déployer des dizaines de milliers d'utilitaires H2 dans une vingtaine de villes européennes. Il s'appuie sur le savoir-faire d'industriels français (Symbio, Faurecia, Michelin, Plastic Omnium), mais aussi de partenaires internationaux (Bosch, ElringKlinger...). Alors que le groupe PSA s'apprête à lancer d'ici la fin 2021 des utilitaires à hydrogène, grâce à Opel, des contacts ont été initiés avec Renault, Fiat, Mercedes et Volkswagen. L'un des partenaires ciblés est aussi le transporteur DHL. Le projet vise également la partie infrastructures. Jean-Luc Brossard a fait état de contacts avec Air Liquide, ENGIE, Total, mais aussi H2 Mobility en Allemagne et Edison en Italie. Avec un objectif de 500 stations, capables de délivrer 200 kg par jour et situées dans des hubs logistiques et parcs industriels, il serait possible d'éviter le rejet d'un million de tonnes par an de CO2. Du côté des villes, Paris, mais aussi Barcelone, Düsseldorf et Milan font partie des candidats potentiels.
En conclusion, Philippe Boucly, le Président de France Hydrogène a salué ce « grand bol d’optimisme ». Il a surtout salué la maturité de la filière, en déclarant qu’on était passé du « powerpoint au power plant », avec « quasiment des plans d’usines ». Pour M. Boucly, c’est une « nouvelle ère qui s’ouvre », avec « la mise en place de la stratégie nationale » dans un esprit de « coopération et de coordination », et reposant sur des « écosystèmes territoriaux ».
A l’occasion du forum Energaïa sur les énergies nouvelles, à Montpellier, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a annoncé que la BEI (Banque Européenne d’Investissement) avait consenti un prêt de 40 M€ pour le financement d'un Corridor de l'hydrogène. Unique en Europe, le projet Corridor H2 prévoit le développement de stations de distribution d‘hydrogène sur un axe Nord/Sud allant de la Méditerranée à la Mer du Nord, ainsi que les axes autoroutiers secondaires d’Occitanie (A61 et A20 notamment). Huit stations seront installées au plus près des grands axes de transport, afin de pouvoir alimenter en hydrogène les premiers camions adoptant cette technologie. A noter que le Corridor H2 cible également la logistique du froid et les autocars. Au total, le projet Corridor H2 permettra d’éviter la consommation annuelle de 2,6 millions de tonnes de diesel.
L’objectif est, d’ici 2023, le déploiement de :
- 20 unités réfrigérées dites « retrofit » (moteur d’origine du véhicule changé au profit d’une pile à combustible hydrogène), 40 remorques frigorifiques, 40 camions à propulsion H2, 15 autocars Lio en retrofit ;
- 8 stations à hydrogène, soit 225t H2 distribuées/an ;
- 2 unités de production d’hydrogène vert implantées en Occitanie.
Si la BEI apporte 40 millions, sur un budget total estimé à 110 millions pour ce projet, la Région Occitanie pourrait bénéficier d'autres financements. La Région a déposé sa candidature à l’appel à projets européen MIE Blending. 18 M€ de subventions pourraient être allouées sur le territoire si ce dossier était retenu. Par ailleurs, d'autres régions françaises et européennes pourront contribuer au développement de ce couloir européen pour la mobilité hydrogène.
À Vieil Évreux, près d'Évreux, la première station « multi-énergies et mobilité verte » a été inaugurée. Gérée par GNVert et Engie, elle permet de remplir les réservoirs en hydrogène et en gaz naturel. Disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la station H2 permettra de délivrer 50 kg H2/jour d'hydrogène décarboné à 350 bars et 700 bars. Financé à 44 % par l'Europe (dans le cadre du Mécanisme pour l'interconnexion en Europe : MIE), 38 % par le Syndicat intercommunal de l'électricité et du gaz de l'Eure (SIEGE 27) et 18 % par la région Normandie, l'équipement et son installation auront coûté 1,1 million d'euros.
Le 26 novembre, Amélie de Montchalin, Ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, s'est rendue dans le sud de la Touraine : un territoire en pointe sur l'hydrogène. Elle a visité les installations de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre, où elle a été accueillie par Eric Loizon, son Président, et Alain Esnault, Vice-président notamment chargé de l’hydrogène. Amélie de Montchalin est venue prendre connaissance de HyTOURAINE, un projet de construction d’un écosystème hydrogène en Indre-et-Loire en cohérence avec les trois priorités du plan de relance, et rassemblant plusieurs acteurs dont Touraine Vallée de l’Indre. Elle a pu aussi se renseigner sur le projet HySOPARC constitué d’une station de distribution, de voitures et vélos H2. Puis, sa visite s’est terminée sur le chantier du centre routier où des panneaux photovoltaïques sont en cours d’installation pour alimenter une station H2. Sur un budget total de 4,2 millions d’euros, ce projet de production et de distribution d’hydrogène vert vient de recevoir 540 000 euros de fonds de l'Etat. "Sorigny est un projet exemplaire car il met en cohérence nos trois objectifs dans la relance : la transition écologique avec zéro rejet de CO2, la création d'emplois par les acteurs des territoires, et la formation à de nouveaux métiers ", a commenté la ministre.
Selon Ouest France, les élus communautaires de Redon Agglomération ont acté le 23 novembre la création de la société par action simplifiée H2R*. Le capital de la structure sera ouvert aux collectivités, entreprises et particuliers. C’est une validation politique de la production et de l’exploitation d’hydrogène sur le territoire. Rappelons que projet H2R vise à proposer de nouveaux modes de mobilité et d’autres usages autour d'un hydrogène vert, produit à partir du vent et de l’énergie solaire grâce à un électrolyseur. Le projet, qui associe la société H2X Systems, prévoit également d'assembler des petits véhicules qui pourront être proposés en autopartage ou avec chauffeur. Prévus pour fin 2022, ils seront conçus avec la start-up Gazelle tech. Ces véhicules ultra-légers embarqueront une cartouche d’hydrogène d’un poids d’1 kg qui permettra de parcourir entre 300 et 400 km. L’autonomie sera même supérieure, grâce à la présence d’un panneau solaire installé sur le toit
*Délibération n°34_CC_2020_243
C’est l’un des projets les plus emblématiques de la région Bourgogne Franche Comté. Il vient de franchir une étape capitale, car le permis de construire du futur centre d’essais et de certifications des systèmes de stockage hydrogène (ISTHY) a été délivré le 27 octobre par la mairie de Fontaine (Territoire de Belfort). Les travaux débuteront au cours du 1er semestre 2021. Sur 2 000 m2, ce site unique en France se destine aux constructeurs et aux équipementiers de l’automobile. "Nous nous appuierons sur des référentiels mondiaux pour réaliser les tests des réservoirs de façon indépendante", précise Michel Romand, directeur de l’innovation chez Rougeot Energie et responsable du projet ISTHY. Actuellement, il n'y a que huit centres dans le monde capables d'évaluer les capacités de ces réservoirs en carbone bobinés contenant de l’hydrogène sous haute pression. "C’est un équipement nécessaire pour le pays afin d’assurer une certaine indépendance du contrôle et éviter à nos constructeurs et équipementiers des délais d’attente allant jusqu’à un an", assure M. Romand. Une vingtaine de personnes devrait travailler sur cette plateforme à partir de 2023.
Lors des Automobile Awards* 2020/21 by Motul, un prix a été décerné à l'équipementier d'origine monégasque pour son assemblage en plastique destinés aux piles à combustible (Plastic Fuel Cell Stack). Il lui a été remis par Air Liquide, un des sponsors de l'événement. L’assemblage de la pile à combustible en plastique conçu par Novares pèse 35 % de moins que l’équivalent standard en métal, ce qui représente une économie de 25 %. Cette innovation s’inspire de différents produits développés par Novares depuis plusieurs décennies pour remplacer le métal. Pour concevoir l’assemblage de la pile à combustible primé, Novares s’est appuyé sur l’expérience acquise lors de la création du système de refroidissement à eau. Les équipes avaient alors tiré des enseignements précieux sur les matériaux haute performance dans des environnements difficiles.
*Dont c'était la 3e édition. Sur 133 candidatures, 19 catégories ont été récompensées et 53 trophées décernés.
C'est par une publication sur Facebook que le pilote Cyril Desprès a officialisé la nouvelle. Celui qui a remporté 5 fois le Dakar à moto, et qui roule désormais en auto, veut s'engager en 2023 au volant d'un buggy à hydrogène. Il le fera avec l'explorateur Mike Horn qui partage la même vidéo. Les deux hommes, qui ont déjà roulé ensemble au Dakar en début d'année, se disent concernés par l'évolution du climat. Ils entendent écrire une nouvelle page du sport automobile en le rendant plus responsable. Le véhicule sera développé dans le cadre du projet GEN-Z, labellisé par le Pôle Véhicule du Futur. Il sera réalisé par Vaison Sport, un acteur bien connu du sport auto, établi dans la région Bourgogne-Franche Comté. Le projet associe également les chercheurs du CEA.
L’industriel, qui a dévoilé récemment des engins de manutention à l’hydrogène et multiplie les partenariats (voir le fait marquant), annonce le lancement de la gamme Rendez-vous (RDV) composée de véhicules intelligents 100 % électriques ou à hydrogène destinés aux transports rapides aéroportuaires. Équipés d'une plateforme automatique de chargement et déchargement, les véhicules sont destinés au transport rapide de tous types de containers à bagages et palettes cargo (ULDs) jusqu'à 40 km/h. La gamme RDV de véhicules modulaires est disponible en version 2 ou 3 passagers, avec chauffeur ou autonome. Par ailleurs, Gaussin va faire son entrée dans le poids-lourd à hydrogène. Le groupe a obtenu une licence exclusive mondiale de la part de l’équipementier Magna pour son châssis modulaire, ultra-léger et polyvalent destiné aux applications de poids lourds routiers électriques, à batteries (BEV) et à hydrogène (FCEV). Cet accord, d’une durée de 20 ans, porte sur le développement, l'assemblage et la commercialisation à l’international de nouveaux châssis de poids lourds routiers électriques en grande série.
Si l'on en croit un article de l'Est républicain, deux implantations industrielles concernent le Territoire de Belfort. La première est liée au ferroviaire, puisqu'il s'agirait de la future locomotive de fret à hydrogène d’Alstom. Déjà appliquée sur des trains de voyageurs, en Allemagne et en Autriche, la technologie serait étendue au transport de marchandises. C'est une alternative au Diesel sur les lignes non électrifiées. Le journal fait état d'un budget de 45 millions d’€, fourni par l’État, la Région BFC, Alstom et le Grand Belfort. Et de citer Damien Meslot, président du Grand Belfort, qui a évoqué, récemment un "dossier quasiment bouclé". L’élu a aussi confirmé l’intérêt pour le Territoire de Belfort de la société française McPhy, spécialiste des électrolyseurs. Elle souhaite implanter une usine. Toutefois, deux autres sites sont en balance, dans les Hauts de France et en Région Auvergne-Rhône-Alpes.
La mythique marque des années 30 est relancée par un industriel basé à Belfort depuis 2017. Le souhait est de développer la première génération d'avions hybrides à hydrogène. Le premier-né de la gamme est l'Alérion M1h. Conçu avec l'Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et des industriels, c'est un biplace léger à ailes basses, destiné au marché des pilotes-propriétaires et de la mobilité à la demande. La motorisation sera dans un premier temps hybride (électrique/thermique), avec une puissance totale de 80 kW (environ 110 ch). Elle permettra un décollage et un atterrissage courts en mode électrique, tandis que la croisière s'effectuera en propulsion thermique (250 km/h) avec une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Mauboussin affirme que ce biplace pourra relier Belfort à Toulouse en 2h30. Dans un second temps, une turbine alimentée à l'hydrogène permettra de faire fonctionner le moteur électrique, et ainsi supprimer totalement les émissions polluantes et le recours aux énergies fossiles. Le premier vol est envisagé pour 2022 en version hybride et pour 2024 en version hydrogène. La commercialisation est prévue fin 2024. Mais la suite se prépare déjà. Le constructeur vient en effet de révéler l'Alcyon M3c, un avion régional à décollage et atterrissage courts (notre photo). Cet avion une capacité de cinq passagers et reprendra les mêmes motorisations (hybride puis hydrogène) que l'Alerion. L'Alcyon M3c aura une autonomie de 1500 km et atteindra une vitesse de croisière de 370 km/h. La certification et la commercialisation sont envisagées à l'horizon 2026.
C'est une annonce que l'on peut lire sur le site de la région Occitanie. Au détour d'un article consacré aux mesures de soutien pour la filière aéronautique, il est question de "l’avion vert", neutre en carbone. Au-delà d'un appel à manifestation d’intérêt de 10 M€ pour des démonstrateurs de petite capacité, la Région souhaite appuyer aussi la création du plus grand centre d’Europe de recherche, d’essai et d’innovation technologique sur l’hydrogène vert à Francazal à l’horizon 2024. Ce technocentre de 40 M€ verra la collaboration sur les moteurs à propulsion hydrogène du Cnrs, de l’Université́ de Toulouse, de l’Onera, de laboratoires de recherche, de Safran, Airbus… Un site qui jouera un rôle dans le développement de l'avion à hydrogène, prévu pour 2035 chez Airbus. Précisons au passage que l'Occitanie abrite le premier pôle de compétitivité mondial de la filière, Aerospace Valley, qui anime un réseau de 825 membres. La région compte également sur le soutien du Gifas, qui réunit 400 entreprises en France, et a monté une task force de gestion de crise, qui pilote des actions en faveur des trésoreries, de la digitalisation et de l’avion de demain. Elle bénéficie également des actions de proximité des chambres consulaires et de l’agence régionale de développement économique Ad’Occ.
Le Forum innovation Défense se déroulait en mode digital du 2 au 4 décembre à Paris. Organisé par le ministère des Armées, cet événement proposait notamment une table ronde en plateau TV sur le thème "gagner la bataille de l'énergie", le 3 décembre. L'émission, d'une durée de 50 mn, a permis d'évoquer deux projets de recherche faisant appel à l'hydrogène. Le premier a été présenté par la DGA (Délégation à l'Armement) et a pour nom Hydrone. Comme son nom l'indique, c'est un drone à hydrogène élaboré par Delair avec l'aide d'Ergosup. Il se destine à des missions de surveillance et de renseignement. Le second a pour nom IRHYS. Il s'agit d'un groupe électrogène développé par Pragma et Apollon Solar. Il fait appel à des sachets de poudre que l'on mélange avec de l'eau pour produire de l'hydrogène et alimenter ainsi une pile à combustible. C'est un projet de type RAPID (Régime d'APpui à l'Innovation Duale), initié par l'Agence d'Innovation de la Défense. Un ingénieur d'Apollon Solar, Oleksiy Nichiporuk, est venu faire une démonstration en live sur le plateau.
Après 8 jours de traversée et 800 milles nautiques, depuis la Guadeloupe, Energy Observer est arrivée en Guyane française. Il s'agit de la 61ème escale de son tour du monde. Une étape qui va permettre à l’équipage de poursuivre son Odyssée dans un territoire au patrimoine naturel exceptionnel, qui abrite la base de lancement de Kourou. Ce sera l'occasion de visiter le centre spatial dirigé par le CNES (le Centre National d’Études Spatiales, qui est un partenaire scientifique et pédagogique d’Energy Observer). Si le lien avec l'hydrogène est évident, il faut savoir que l’espace est mis au service de l'environnement. Les satellites européens de la constellation Copernicus fournissent ainsi aux scientifiques du monde entier les données nécessaires à la modélisation du climat, au suivi de l’altération des écosystèmes et de la composition chimique de l’atmosphère.
Depuis le 20 novembre, à la TV comme sur les réseaux sociaux, GRTGaz mène une campagne de communication. L'objectif est de faire connaître les gaz renouvelables, dont l'hydrogène. Ils restent encore méconnus, malgré leur potentiel prometteur. Avec un site dédié, et sous forme de vidéos, l'opérateur entend donc expliquer que ces gaz participent à la lutte contre le réchauffement climatique ; sont produits à partir de la terre, du vent et du soleil et même de déchets ; sont produits localement et consommés partout en France, tout en étant créateurs de nouvelles activités et de nouvelles technologies. "Les gaz renouvelables constituent un formidable potentiel d’énergie renouvelable pour notre planète, pour notre pays, pour nos territoires et pour nos entreprises", explique Thierry Trouvé, Directeur Général de GRTgaz. "S’ils ne représentent pour l’instant qu’à peine 1 % du gaz consommé en France, ils pourraient d’ici 2050 couvrir 100 % de la consommation gazière du pays tout en apportant des réponses concrètes à la lutte contre le réchauffement climatique, le développement de l’économie circulaire, la valorisation des déchets, le soutien à l’aménagement et à l’économie des territoires", ajoute-t'il. La campagne est prévue jusqu'au 20 décembre.
Accompagné par l'Arec (région Occitanie), Schlumberger New Energy travaille au développement d'une entreprise de production d'hydrogène « vert » sur son site de Cameron, à Béziers. Le projet est porté en partenariat avec le CEA, Vinci Construction et le cimentier Vicat. Le CEA a mis au point une technologie de production d'hydrogène par électrolyse de l'eau, utilisant de l'électricité renouvelable et de la chaleur fatale industrielle. Les électrolyseurs à haut rendement* fabriqueraient un hydrogène vert trois à quatre fois moins cher qu'actuellement. Un premier démonstrateur est prévu en 2021. La future Aris (agence régionale d'investissements stratégiques) - en cours de lancement par la région Occitanie, la Banque des Territoires, des banques et des industriels - devrait entrer à hauteur de 6,5 % (3,7 millions d'euros) au capital de la société. Genvia ciblera un marché mondial avec des débouchés dans l'industrie et la mobilité.
* à oxyde solide réversible haute température
En raison de la crise sanitaire, plusieurs événements sur le thème de l'hydrogène ou intégrant cette thématique doivent être reportés ou vont se tenir en digital. Ainsi, la conférence H2 au Centre qui devait se tenir le 16 décembre à Châteauroux est reportée à une date ultérieure. On vous avait déjà parlé des Assises Européennes de la Transition Energétique de Dunkerque, qui organiseront des conférences en virtuel du 12 au 14 janvier 2021. Précisons au passage que la même ville du Nord accueillera les 8èmes journées Hydrogène dans les territoires du 9 au 11 juin 2021. De même, nous avons annoncé le report à septembre 2021 de Hydrogen Business for Climate en 2021 à Belfort qui devait se tenir initialement les 13 et 14 janvier (et qui organisera aux mêmes dates trois conférences en digital : écosystèmes, éclairage pour le grand public et coopération franco-allemande). A son tour, Hyvolution est touché par le Covid. Initialement prévu les 10 et 11 février 2021 au Parc Floral de Paris, l’événement se tiendra donc les 4 et 5 mai 2021. Pour sa troisième édition, la manifestation organisée par GL Events en collaboration avec France Hydrogène, en profite pour changer de lieu. Elle se déroulera au Paris Event Center (PEC), à La Villette.
En raison des conditions sanitaires, les organisateurs ont décidé de reporter la réunion du jury* des « Hydrogénies, les trophées de l’hydrogène ». En conséquence, la cérémonie de remise des prix, initialement prévue à Dunkerque pour janvier 2021, est reportée au mois de janvier 2022 (date à préciser). Et ce, toujours dans le cadre des Assises européennes de la transition européenne. Précisons que, tout au long de l’année 2021, les candidatures restent ouvertes et ce jusqu’au 30 novembre. Les candidats peuvent actualiser des évolutions de leur projet déjà inscrit et proposer plusieurs projets différents, augmentant ainsi leurs chances de se retrouver parmi les lauréats.
*Dont font partie Arnaud Leroy (ADEME) et Philippe Boucly (président de France Hydrogène).
Sur la chaine Youtube Solutions Hydrogène, on peut consulter un nouveau numéro du magazine des solutions hydrogène de France Hydrogène. Au sommaire : une interview de Valérie Bouillon-Delporte d’Hydrogen Europe et des reportages à Albi chez Safra et à Villeurbanne chez DAM group. Mouv’Hy est réalisé avec l’aide de Terre TV.